. Da-cunha, Commentarii, ad. dist. 54, c. 2. Nulli de servi, p.431

D. A. Cunha and C. , , p.433

A. Barbosa, Compendii totius iuris canonici sive Brevis summae in quinque libros Decretalium sacri concilii Tridentini, decretis accommodatae, Coloniae, 1630, Collectanea doctorum tam veterum quam recentiorum in Ius pontificium universum, pp.1565-1630, 1932.

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, CAMPANILE, Diversorium iuris canonici ubiversum clericorum, ac regularium statum, vitam, ordines, beneficia, irregularitates, p.1620

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L. De-molina, T. De-justitia-et-jure, and C. , Nous avons consulté l'édition suivante: L. DE MOLINA, Opus absolutissimum de Justitia et jure, Moguntiae, p.1659

S. Molina and J. M. García-añoveros, El pensamiento y los argumentos sobre la esclavitud en Europa en el siglo XVI y su aplicación a los indios americanos y a los negros africanos, Analise social, vol.35, pp.937-960, 2000.

L. De and . Molina, Opus absolutissimum de Justitia et jure, pp.207-214

G. P. Marcocci--j and . Paiva, História da Inquisição portuguesa, p.45, 2013.

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, Fontes para a história de Portugal e do Brasil (Brasil-século XVIII), Lisboa, Imprensa nacional-Casa da moeda, pp.11-13, 1976.

, À Rio de Janeiro, presque toutes les femmes judaïsantes condamnées par l'Inquisition possédaient des esclaves, souvent par dizaines, qu'ils fussent domestiques ou employés dans la culture de la canne à sucre 69 . Les inventaires étaient réalisés par le trésorier du fisc royal de Rio, qui conservait les biens confisqués puis les mettait en vente, le produit étant destiné à couvrir les frais du tribunal inquisitorial 70 . Si la libération des esclaves, telle qu'elle était prévue en Espagne par les instructions inquisitoriales de 1484, avait été appliquée dans le Brésil des XVII e et XVIII e siècles, elle aurait entraîné un énorme manque à gagner pour l'Inquisition. Le théologien jésuite Estevão Fagundes revint sur ce sujet dans son traité De justitia et contractibus publié en 1641 71 . Comme l'avait fait Molina, Fagundes passe d'abord en revue les différentes régions d'où les Portugais importent des êtres humains et, pour chacune, s'interroge sur le caractère licite de ce commerce et expose ses propres conclusions, en se fondant sur divers écrits d'historiens et de missionnaires, Dans tous les cas, il apparaît que l'esclave était un bien de valeur, estimé à environ 500.000 reis pour une jeune femme en bonne santé, 50.000 pour une femme dans la cinquantaine 68

, Suivant le droit canon et l'opinion commune, Fagundes établit que les esclaves chrétiens, achetés ou possédés par des juifs en pays chrétien, doivent être libérés, et cela sans contrepartie. Il suit l'opinion de Covarrubias et da Cunha pour les esclaves qui ont l'intention de recevoir le baptême: la conversion est une garantie d'affranchissement, et de façon définitive, car le maître qui se convertit à son tour ne récupère pas pour autant ses anciens esclaves (à la différence du père juif qui, s'il se convertit, récupère sa patria potestas sur son fils converti -patria potestas qu'il avait perdue lors de la conversion de son fils, Et, ajoute Fagundes

L. Ferreira, A Inquisição contra as mulheres: Rio de Janeiro, séculos XVII e XVIII, pp.184-185, 2005.

R. Morais, V. Da-inquisição-no-rio-de-janeiro, R. De-janeiro, and L. Gonçales, , pp.65-66, 2016.

E. Fagundes, D. Justitia, . Contractibus, and . Lugduni, Fagundes était professeur de théologie à Viana do Castelo, pp.141-157, 1641.

. Telles-que-rome, Le jésuite fait état d'une réunion d'experts tenue à Lisbonne avec le conseil de l'Inquisition, et qui a approuvé la confiscation des esclaves des condamnés 77 , et lui-même considère que cette pratique est acceptable, étant fondée sur l'opinion de canonistes tels que Jean d'Andrée et Geminianus. Mais, malgré l'autorité de ces docteurs anciens et celle du conseil de l'Inquisition de Portugal, Fagundes penche en faveur de la pratique espagnole, qu'il juge plus conforme à la piété mais aussi plus favorable à la foi catholique -il pense certainement que les esclaves ainsi libérés seront plus enclins à se convertir. Le jésuite portugais n'hésite pas à critiquer vertement ses compatriotes, plus désireux d'enrichir le souverain que de libérer les « misérables esclaves » 78 . À son tour, cette fois après l'indépendance du Portugal, Fermosino intervint dans la discussion, rappelant les positions de Castro, Simancas, Peña, mais aussi Sánchez, Suárez et Molina en faveur de la libération des esclaves des hérétiques condamnés. Mais il semble qu'au milieu du XVII e siècle en Espagne, alors que les finances de la Monarchie catholique étaient grevées depuis longtemps par les guerres et les crises économiques, l'affranchissement des esclaves des condamnés n'était pas une règle absolue car Fermosino, Venise et Parme, ou qu'ils soient des « néophytes de sang juif » infiltrés parmi les chrétiens, et condamnés pour apostasie 76

. L'esclavage, qui furent amplement commentées au fil des générations de docteurs. Cette question était pensée dans les cadres hérités de l'Antiquité tardive et actualisés durant la longue période médiévale, la Reconquista, puis après les Grandes Découvertes, de sorte que, dans les ouvrages des docteurs, le servus prenait tour à tour les traits des esclaves de la Grèce et de la Rome antique, des serfs de la seigneurie foncière, des Maures et des Turcs mais aussi des Espagnols ou des Italiens capturés par les corsaires en Méditerranée, des Africains amenés dans la péninsule Ibérique par les routes transsahariennes, p.160

, Nous n'avons pas trouvé mention d'un telle réunion dans MARCOCCI -PAIVA, História da Inquisição. 78 FAGUNDES, De Justitia et contractibus, p.160

R. Fermosino and D. Officiis, Et ego vidi practicatum semel in inquisitione Vallisoletana, p.273