L’apport de l’archéozoologie à l’étude de la domestication du lapin
Abstract
Saisir le passage d'un "état sauvage" à un "état domestique" n'est pas facile, les analyses d'ossements ayant leurs limites mais fournissant aussi d'intéressantes données. Ainsi, une carte établie à partir de 800 sites archéologiques montre que le lapin a occupé, durent toute la période glaciaire, l'Espagne, le sud de la France et l'Italie. ces limites géographiques se sont peu modifiées jusqu'au Moyen-Age, époque à laquelle on a assisté à une importe évolution de l'aire de répartition de l'espèce, et de sa place dans la société. Le maintien de lapins à l'intérieur de parcs fait alors penser à la domestication mais, en fait, les animaux y étaient capturés et piégés et conservaient donc le statut de gibier. Aux XIIème -XIVème siècles, une véritable gestion des populations à l'intérieur des garennes est instaurée, en même temps qu'apparaissent les premiers clapiers pour un élevage en dehors des enclos. ces éléments permettent de faire remonter la domestication à cette époque mais certains auteurs pensent qu'il faut attendre le XIXème siècle et l'important développement des clapiers fermiers et familiaux pour parler de la domestication