An enigmatic specialized new eutherian mammal from the Late Cretaceous of Western Europe (Northern Pyrenees)
Un nouveau mammifère euthérien spécialisé énigmatique du Crétacé supérieur d’Europe de l’Ouest (Pyrénées du Nord)
Résumé
We report the discovery of a new Late Cretaceous eutherian mammal, Azilestes ragei n. g., n. sp. from the Mas-d’Azil northern Pyrenean site (France), which is among the largest known. It is only known from a broken lower jaw found in uppermost levels of the Grès de Labarre Formation (early Maastrichtian). Despite its poor preservation, it displays distinctive specialized features with respect to known Cretaceous eutherians. This includes a reduced premolar formula and shortened and robust jaw, an incipient hypolophid, and a cingular-like postcristid and hypoconulid. The phylogenetic analysis suggests indeed a possible stem relationship between Azilestes and some clades of herbivorous Cenozoic placentals, but with weak support. Several molar features reminiscent of the Zhelestidae, especially Valentinella, support instead that Azilestes is a basal eutherian showing early specialization in an herbivorous diet convergent with some crown placentals. Whatever the suprageneric position of Azilestes, which remains to be clarified with additional material, its discovery highlights a significant diversity of European Cretaceous eutherians in contrast to their very poor fossil record.
Nous signalons la découverte au Mas-d’Azil (Pyrénées du Nord, France) d’un nouveau mammifère, Azilestes ragei n. g., n. sp., l’un des plus grands euthériens du Crétacé supérieur. Il est connu par un fragment de mâchoire inférieure provenant des niveaux supérieurs de la formation des Grès de Labarre (Maastrichtien). Malgré son mauvais état de conservation, ce spécimen présente des caractères remarquablement spécialisés qui le distinguent de l’ensemble des euthériens connus au Crétacé. Ce sont en particulier la rangée très réduite des prémolaires, une mandibule courte et robuste, un hypolophide naissant, et la postcristide et l’hypoconulide cingulaires. L’analyse phylogénétique favorise ainsi une possible parenté ancestrale d’Azilestes avec certains clades de placentaires herbivores du Cénozoïque, mais de façon mal soutenue. Plusieurs caractères des molaires d’Azilestes rappelant les Zhelestidae, particulièrement Valentinella, suggèrent qu’il s’agit en fait plutôt d’un euthérien basal précocement spécialisé dans un régime herbivore convergent avec les placentaires modernes. Quelle que soit la position supragénérique d’Azilestes, à clarifier avec plus de matériel, sa découverte met en lumière une diversité significative des euthériens du Crétacé européen malgré leur très pauvre registre fossile.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)